La tempête KLAUS

Pour la tempête Klaus, le 24 janvier 2009, qui a sinistré le centre de l’Aquitaine, le GIP ATGeRi a été sollicité par l’État-Major de la Zone de Défense Sud-Ouest pour apporter son soutien et son expertise. Avec une double mission d’estimation des dégâts et de suivi du retour à la normale.

 

Estimation des dégâts

Du 24 janvier au 11 février 2009, le GIP ATGeRi a effectué une douzaine de reconnaissances aériennes pour estimer les dégâts, sur la totalité de l’Aquitaine plus la Charente-Maritime. Ces missions étaient coordonnées par l’État Major de la Zone de Défense Sud-Ouest et réalisées grâce à des moyens aéroportés mis à disposition par la Sécurité Civile.

Les vols permettaient d’embarquer un technicien du GIP ATGeRi chargé de relever des points GPS en lien avec les observations faites depuis le moyen aéroporté (dégâts forestiers, inondations, obstacles tombés sur les voies ferrées (embâcles), toitures arrachées…). Ces relevés GPS étaient également couplés à des photographies prises notamment par les équipes mises à disposition par les SDIS. Généralement, un observateur issu d’une autre structure pouvait être associé aux vols pour compléter les observations.

Le GIP ATGeRi a secondé l’Etat Major de Zone Sud Ouest pour l’activation de la charte internationale « Espace et catastrophes majeures », par l’intermédiaire du Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC).

Ce dispositif international a pour objectif de focaliser les satellites à proximité de la zone sinistrée, voire de les déporter. Les photos-satellite sont analysées par un laboratoire de l’Université de Strasbourg, le SERTIT (SErvice Régional de Traitement d’Image et de Télédétection) avant de faire l’objet d’une restitution aux pouvoirs publics.

Malheureusement dans le cas de Klaus, la production n’a pas été utilisable en raison des conditions climatiques.

 

Suivi du retour à la normale

Le GIP ATGeRi a assuré une mission d’appui cartographique au Centre Opérationnel Départemental (COD) des Landes : fourniture d’informations cartographiques, intégration des informations dans des cartes et analyses (portant notamment sur les groupes électrogènes, l’hébergement des renforts, les relais téléphoniques…).

Le GIP ATGeRi a assuré le suivi du dégagement des pistes, un des chantiers urgents après la tempête en vue de préparer la saison feu de forêt qui débute dès le mois de mars en Aquitaine : inventaire des pistes obstruées, priorisation des pistes à dégager et suivi de leur dégagement.

Pour assurer cette mission, le GIP ATGeRi s’est appuyé sur ses relais locaux « historiques » : les bénévoles du réseau DFCI qui ont remonté des cartes-papier où ils avaient dessiné les pistes obstruées. Des techniciens, positionnés au niveau départemental à cette occasion, ont saisi la cartographie de ces pistes et le suivi de leur dégagement. L’ensemble de ces informations a été consolidé à Bordeaux afin de produire des synthèses et informer au fur et à mesure les pouvoirs publics sur le kilométrage de pistes restant à dégager.